Midjourney une intelligence artificielle qui fait de l'art.

L’IA est elle une menace pour les artistes ?

Depuis quelques semaines, la toile s’agite autour d’une vive inquiétude autour des intelligences artificielles capables de créer des oeuvres à partir de simples descriptions d’internautes.
Avec l’arrivée de plateformes comme Midjourney, ou encore Dall-E 2, les artistes seront-ils à terme, une espèce en voie de disparition ?

Depuis quelques semaines, vous pouvez voir fleurir sur les réseaux sociaux, des oeuvres numériques produites par des intelligences artificielles à partir d’une simple description contextuelle.

Elles s’appellent, DALL-E, ou en MIDJOURNEY, ces AI sont capables de vous produire de véritables oeuvres graphiques, dont on pourrait croire qu’elles sont au demeurant produites par une personne bien réelle et pourtant, dans la réalité, derrière se cache un algorithme au fonctionnement un peu complexe (et energivore) produite par de lignes de codes et des serveurs disséminés sur la toile.


Dans la pratique comment ça fonctionne ?


Il vous suffit simplement de vous inscrire sur une de ces plateformes comme par exemple MIDJOURNEY et de vous créer un compte.
Ensuite vous serez invité à rejoindre la plateforme DISCORD, un logiciel de VOIP et de messagerie instantané gratuit sur lequel vous serez invité à interagir pour créer vos images.


Une fois raccordé au serveur de Midjourney, il vous faudra aller dans le SALON #Newcomers #newbies pour pouvoir créer votre oeuvre. Vous disposerez d’un peu de temps de création « gratuit » pour vous initier à la commande créative via quelques description. Car ne vous leurrez pas, ce n’est pas totalement gratuit…

« Imagine all the people »
Une fois dans le salon adéquat, vous serez donc invités à saisir via la commande : /imagine suivi de la description de votre image (en anglais)


Le résultat est plutôt assez bluffant, même si de base elle très orientée « concept artist » pour Midjourney et simulation de peinture pour DALL-E.

Cependant ces AI sont aujourd’hui incontestablement capables, à partir de simples descriptions, de vous produire de nombreux travaux graphiques comme des montages photos, des illustrations à des rendus très diversifiés (aquarelle, peinture au couteau, digital art) , des web-design, des affiches, des logos…bref de quoi signer là un arrêt de mort pour les professions créatives, des graphistes, illustrateurs, peintres ou plasticiens, ou tout autres producteurs d’oeuvres de l’esprit !

De là à imaginer des milliers de clients migrer vers une solution de ce type pour produire eux même leurs affiches, et illustration sans l’intermédiaire de l’artiste, ou d’un graphiste, il n’y a qu’un pas…
oui mais…


Une oeuvre issue de l’esprit d’une A.I ? Vraiment ?…

Ses fondateurs parlent d’un « laboratoire de recherche explorant de nouveaux mediums de pensée, étendant les pouvoirs de l’imagination de l’espèce humaine ».

Ce modèle d’IA a été développé grâce à une multitude d’images déjà existantes. Le but des créateurs de MidJourney étant simplement que les images générées soient belles.

J’ai demandé à Midjourney à travers la commande imagine : JILL BIOSKOP (La femme piège – ENKI BILAL) en version Steampunk…



« La question de la propriété intellectuelle est sensible lorsqu’on évoque l’art généré par IA. Actuellement, la justice américaine interdit par exemple d’accorder des droits d’auteur sur des images générées par l’IA » et pour cause, elle ne ferait pour l’instant qu’appliquer l’adage de Lavoisier : « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » !

En février 2022, la US Copyright Office Review Board a rejeté une requête visant à accorder un copyright à une image de paysage générée par ordinateur et intitulée « A Recent Entrance to Paradise ».
Pour cause, cette image n’avait pas été créée par un humain.

Selon les conditions d’utilisation de MidJourney, les utilisateurs détiennent toutes les oeuvres qu’il crée avec le service. Toutefois, l’entreprise exige une licence de copyright des utilisateurs pour reproduire le contenu créé avec le service. Il s’agit d’une précaution nécessaire pour héberger les images des utilisateurs.

En outre, des problèmes de propriété intellectuelle pourraient survenir concernant les modèles IA entraînés sur du matériel soumis à des droits d’auteur. Une IA entraînée sur du contenu existant risque aussi de générer des images présentant des similitudes… » (https://www.lebigdata.fr/)